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najyla → Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux.

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S. Najyla-Luz Everdeen
S. Najyla-Luz Everdeen
NAJYLA ϟ world was built for two
◭ nombre de lettre envoyés : 30
◭ habitation : soon
◭ occupation : peintre et propriétaire d'une galerie
◭ état d'esprit : always thinking of him ...

najyla → Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. Empty
MessageSujet: najyla → Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. najyla → Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. EmptyMer 19 Sep - 17:55



© CREDITS.
everdeen, sullybeth najyla-luz.
mettre ici une citation.


NOM › Everdeen. PRÉNOM(S) › Sullybeth Najyla-Luz. SURNOMS › mettre ici. ÂGE › 22 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › le 18 mai 1990 à West Lake Hill. ORIGINES › italienne et américaine. MÉTIER/ETUDES › peintre, possède sa propre galerie d'art. SITUATION FINANCIÈRE › mettre ici. STATUT CIVIL › fiancée. GROUPE › mettre ici. AVATAR › emma stone.

espiègle - timide - douce - renfermée - altruiste - enfantine - lunatique - rancunière - rêveuse - débrouillarde - artiste - serviable - gentille - intelligente - impulsive - têtue.



◊ Elle a toujours dit que son père était son héros. Il a toujours été parfait à ses yeux, un vrai papa modèle. Sa mère étant morte en la mettant au monde, il lui arrive, le jour de son anniversaire, de s'en vouloir, mais lui ne lui en a jamais tenu rigueur, bien au contraire : il l'a toujours aimé pour deux et la protège comme le trésor qu'elle est à ses yeux. ◊ Elle a une petite Jack Russell nommée Speranza, offerte il y a environ deux ans de cela par son fiancé, un mois avant qu'il ne parte en Afghanistan. Elle tient à cette petite chienne comme à la prunelle de ses yeux et en est complètement gaga. ◊ Petite, elle rêvait, comme quasiment toutes les gamines, de devenir une princesse, surtout qu'elle avait déjà trouvé deux petits princes pour le prix d'un. Et puis, elle a grandi, elle a compris que princesse, c'était pas un métier. Au grand malheur de son père, qui voulait la voir devenir avocate, comme lui, elle décida de vivre de sa passion et de son don : la peinture. Elle doit dire que ça a plutôt bien marché, à tel point qu'elle possède maintenant sa propre galerie d'art. ◊ Cette fille, c'est une vraie bouche à sucre. Une fois qu'elle a touché au pauvre petit bonbon qui passait malencontreusement sous son nez, elle ne peut plus s'arrêter. En général, ces petits instants de folie lui arrivent quand elle déprime, quand elle se sent seule, ou qu'elle s'ennuie. Heureusement pour elle, elle ne sacrifierait son footing matinal en compagnie de Speranza pour rien au monde. ◊ Côté musique, elle n'est pas trop difficile, mais reste quand même avant tout une grande fan de rock, et ne jure quasiment que par Muse, Placebo, The Offsprings, Apocalyptica, Puggy, 30 seconds to mars, et d'autres. Mais la liste serait trop longue. D'ailleurs, il y a toujours une ou deux pochettes de CD qui trainent dans sa villa payée par son gentil papa. ◊ Elle partage (presque) sa villa avec son fiancé et leur meilleur ami. Presque, parce qu'ils sont tous les deux partis en Afghanistan pour prouver elle ne sait quel truc à leur père. Même si elle ne leur dit pas, elle leur en veut un peu de l'avoir abandonnée alors que ça fait 22 ans qu'ils ne se lâchent pas, mais elle les a pardonnés à l'instant même où ils sont rentrés. ◊ C'est une vraie quiche en maths et en physique, une véritable traumatisée des sciences, qui refuse d'admettre qu'elle utilise bien un peu de maths dans ses tableaux. Mais pour compenser son incapacité scientifique, c'est un vrai cordon bleu, une pro de l'organisation, et une magicienne. Eh ouais, elle fait disparaitre des bouteilles plus vite que son ombre ! ◊ La pauvre, on lui dit souvent qu'elle est folle. Soit parce qu'il lui arrive de parler toute seule, de se taper un délire toute seule, de faire parler sa nourriture (surtout le poisson --') ou de rire pour un rien. Parce que ouais, la vie, elle est belle, faut être optimiste, la croquer à pleines dents, et tant pis si tout le monde se retourne pour vous dévisager quand vous rigolez pour un rien. Najyla elle est comme ça, elle est la première à dire qu'elle a un vrai grain dans la tête, et elle se fout que ça puisse poser un problème à quelqu'un. ◊ Elle se passe tout le temps la main dans les cheveux, et s'arrache la peau des lèvres quand elle est stressée ou qu'elle réfléchit, tout comme il lui arrive de chanter sous la douche ou parfois même en pleine rue, même si cela lui arrive assez rarement. Dans ces petits moments de folie, elle se met souvent à danser avec son chien. Ouais, je sais, pauvre chien...


follow the moon


PSEUDO/PRÉNOM › gipsy.heart aka Chloé. ÂGE ›15 ans. PAYS › France. OU AS TU CONNU LE FORUM › ma choupette ♥️. EST-CE QU'IL TE PLAIT › nan, même que c'est pour ça que je suis là *out*. AUTRE › BOUYACHAKA. najyla → Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. 3863477503


Dernière édition par S. Najyla-Luz Everdeen le Jeu 20 Sep - 19:24, édité 3 fois
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S. Najyla-Luz Everdeen
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NAJYLA ϟ world was built for two
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MessageSujet: Re: najyla → Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. najyla → Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux. EmptyMer 19 Sep - 17:56

shine bright like a diamonds


« Sérieusement les gars, je crois que si mon père nous voit, il va nous tuer un par un. » « T'inquiètes pas bichette, on dira que c'est nous, il le croira volontiers. » « C'est clair. Ton dominant préfère penser que sa petite fille chérie est totalement innocente et naïve. » Najyla-Luz s'arrêta un instant pour dévisager Timéo. C'est clair que s'échapper de sa chambre pour faire un camping sauvage sur la plage avec les fils des associés de son père, c'était carrément honteux. Elle aurait pu se faire renier et déshériter pour moins que ça... Nan mais et puis encore ? Et puis de toute façon, à l'instant où son paternel se rendrait compte que sa princesse avait quitté le château, il devinerait qu'elle était en compagnie de ses ainés, Luckaël et Timéo, alias Doudou et Chouchou. Comme c'était le cas à chaque fois de toute façon. Ces trois-là, bien qu'ils aient quelques années de différence, avaient toujours été liés comme les Trois Mousquetaires. Rien de bien étonnant quand on savait que leurs pères respectifs étaient les meilleurs amis du monde depuis le lycée, si bien qu'ils avaient monté ensemble leur propre cabinet d'avocats. « Arrête de me regarder comme ça Najychou, on dirait que tu vas ma sauter dessus. Sérieux ça me fait flipper. » L'intervention de Luckaël sortit l'adolescente de ses pensées. Le regard blasé, elle lui tira la langue avant de lui tourner le dos, l'air faussement boudeuse. « Prend pas trop tes rêves pour des réalités Doudou. Je sais bien que tu adorerais ça, mais comme l'a si bien souligné Tim', je suis qu'une pauvre petite fille innocente. » Najyla se retourna vers lui et, avant même qu'il ne puisse répliquer, lui sauta dessus, roulant dans la sable avec lui, sous les protestations de Timéo qui se plaignait de ne pas en avoir autant. Elle se tortillait sous les doigts de son ainé qui la chatouillait impitoyablement, attendant qu'elle se prosterne à ses pieds pour demander son pardon, riant tous deux aux éclats. Lorsque enfin il la libéra de son supplice, elle fut surprise de se rendre compte que son visage était si proche du sien. Son cœur se mit à battre la chamade, il se lança dans une galopade effrénée tandis que cette proximité était accentuée, que Luckaël approchait lentement son visage du sien, faisant durer cette période avant le baiser qui nous donne l'impression que la crise cardiaque est proche, qu'on a la gorge sèche et qu'on prie pour que cette part de nous qu'on ne connait pas et qui nous crie d'écourter le suspens se la ferme enfin. Doucement, comme une caresse, comme pour ne pas effrayer une biche effarouchée, il posa ses lèvres sur les siennes, avec une infinie douceur. Mon Dieu... Najyla-Luz eut l'impression que c'était la fin de sa vie, une fin si douce et délectable. « Beuuurk ! Ah mais vous êtes dégueulasses ! » Najyla-Luz se rendit compte qu'elle en avait oublié de respirer, que son sang battait contre ses tempes, tandis qu'elle se rendait compte que ce cliché pourri du feu d'artifices existait réellement. Souriante contre les lèvres de Lucka', elle attrapa une poignée de sable et la lança en direction de Timéo sans même le regarder. Il mit fin au baiser et se redressa, son regard bleu océan plein d'étoiles plongé dans le sien, un sourire béatement niais sur les lèvres. Le charme de l'instant rompu par les jérémiades de Tim, Najyla tourna la tête vers lui. « Je suis désolé, mais y'a favoritisme là ! Je vais pas être d'accord si, jolie Najyla, tu me dis que j'ai pas droit à un petit bisou aussi. » « Comme tu l'a dit, y'a favoritisme. Navrée mais t'es pas aussi beau que Doudou. Et en plus, t'as une haleine de belette enragée alors tu m'excuses, mais je suis vraiment pas suicidaire. »

❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿

Najyla, complètement ahurie, se retourna vers lui, les yeux écarquillés. « Quoi ?! » Perdant lentement son petit sourire sûr de lui, ses mains se mirent à jouer nerveusement avec le petit coffret recouvert de velours noir qu'il tenait. « Épouse-moi, Najyla-Luz Everdeen. » Elle secoua la tête, comme pour en faire sortir ces quelques mots qu'elle pensait avoir rêvés. L'épouser ? Ah la bonne blague ! Non mais franchement, il pensait vraiment qu'elle allait encore se faire avoir ? Ils leur avait déjà joué suffisamment de mauvais tours pour savoir qu'elle ferait mieux de de méfier. Pourtant, il n'avait absolument pas l'air de se poquer d'elle. Au contraire, il semblait tout à fait sérieux, et l'inquiétude se faisait une place dans ses yeux au fur et à mesure que les secondes s'effilochaient. « T'as pas le droit Luckaël. T'as pas le droit de me demander en mariage alors que ça ne t'engage absolument à rien, puisque tu pars demain ... » « Au contraire Najyla, ça m'engage à tout un tas de choses ! Ça m'engage à penser à toi à chaque instant, de penser à tout ce qui m'attendra quand je vais revenir, et ça m'engage à revenir vivant pour avoir le bonheur de te voir en robe blanche. » Ses yeux bleus pétillaient, comme s'il lui racontait un rêve incroyable, fantastique, magique. Il lui avait annoncé deux mois plus tôt qu'il s'était engagé dans l'armée, et ça lui avait brisé le cœur. Puis Timéo lui avait annoncé la même chose, enfonçant un peu plus le clou. Elle leur en voulait. Terriblement. Tous deux l'abandonnaient au même instant, la laissant avec son inquiétude et cette angoisse constante de recevoir un coup de fil tragique. « Promets-moi que vous reviendrez en un seul morceau et que vous m'écrirez régulièrement. » Retrouvant le sourire alors qu'il s'apercevait que la victoire était proche, Luckaël s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras. « Je te le promets ma biche. » « Dans ce cas, dis à Chouchou qu'il doit se trouver un costume. Et montre-moi un peu cette fichue bague. » Un sourire flotta sur les lèvres des amoureux après qu'ils aient échangé un baiser et que Najyla ait admiré son annulaire, où trônait désormais un sublime diamant.

❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿

Comme chaque matin depuis deux ans, Najyla-Luz jeta un coup d'oeil par la fenêtre de sa chambre, espérant apercevoir Luckaël et Timéo sur le perron, faisant les imbéciles comme ils avaient si bien l'habitude de le faire. S'arrachant à sa contemplation, elle sortit une boite de sous son lit et la posa sur son matelas, juste à coté de Speranza qui la regardait d'un œil curieux. Elle savait qu'elle aurait dû, mais elle n'eut pas la force de congédier la petite chienne, au lieu de quoi elle se mit à lui gratter le ventre d'une main tandis que de l'autre, elle ouvrait la boite. Assise en tailleur, elle sentit les larmes affluer sous ses paupières à la vue de toute cette correspondance échangée avec son fiancé et son meilleur ami. Elle ressortit la dernière lettre qu'elle avait reçue, presque six mois plus tôt. Depuis ce jour-là, elle n'avait plus aucune nouvelle des deux hommes de sa vie. Parcourant les quelques lignes qui étaient inscrites sur le morceau de papier, elle ne pût contenir ses larmes plus longtemps. Elle remit rapidement la missive avec les autres, referma la boite et sauta sur ses pieds, courant presque pour monter au grenier où elle déposa son colis sur une étagère. Elle voulait juste arrêter de se faire des films, de mourir d'inquiétude en pensant qu'elle ne les reverrait jamais. Mais en tentant d'enfouir cette fichue blessure, elle en rouvrit une autre, plus douloureuse encore en certains points. Le berceau, encore dans son carton, du bébé qu'elle avait perdu. Elle avait appris sa grossesse quelques temps après le départ de Luckaël.Najyla-Luz avait été bien plus qu'heureuse en apprenant qu'elle portait en elle une part de son fiancé, même si elle pensait que vingt ans, pour être mère, c'était encore un peu jeune. Mais à vrai dire, elle s'en fichait pas mal. Il n'y avait pas d'âge pour ça, pour donner la vie, et il n'y en avait pas non plus pour la reprendre, chose qui était arrivée lorsqu'elle avait passé le stade des cinq mois. Elle était tombée en voulant accrocher l'une de ses œuvres dans sa galerie et, malgré qu'elle ait immédiatement appelé les secours en voyant le sang, elle avait perdu son bébé. Elle n'en avait à aucun moment parlé à Luckaël, inconsolable pendant plusieurs jours rien qu'en y repensant.
Najyla redescendit sur Terre en entendant le carillon de la porte d'entrée retentir. Les visites étant rares, elle descendit les escaliers en trombe, sécha ses larmes d'un revers de main, et ouvrit la porte en grand. Timéo, un sourire sur les lèvres, se tenait dans l'encadrement de la porte, droit comme un "i" dans sa tenue d'officier. Sans même un regard pour l'homme plus âgé qui se tenait à ses cotés, elle se jeta dans ses bras, manquant de le faire tomber, ce qui sembla déplaire à son supérieur. « Chouchouuuu ! Mon Dieu ce que tu m'as manqué ! Ça va ? Regarde moi et dis moi que ça va, que t'as rien de cassé et que tu t'es pas transformé en monstre totalement taré. » Timéo serra Najyla-Luz dans ses bras et la fit tournoyer dans les airs, se fichant tous deux royalement du regard réprobateur et plein d'incompréhension du doyen, qui semblait ne pas comprendre le lien qui unissait les deux jeunes gens. « T'inquiètes ma bichette. Et puis je t'avais promis de ne pas t'abandonner. » Il déposa un baiser sur sa joue tandis qu'un immense sourire flottait sur les lèvres de Najyla. Cela lui faisait tellement de bien de le voir, de savoir qu'il allait bien, de pouvoir le toucher à nouveau. Cette vague de joie se gonfla un peu plus quand elle pensa à ce qu'elle allait ressentir en voyant Luckaël, bien qu'elle fut inquiète de ne pas le voir à ses cotés. Elle jeta un coup d'oeil derrière Tim', comme si son fiancé à la carrure imposante pouvait se cacher dans son dos. Avisant la berline noire stationnée dans l'allée, elle plongea ses yeux dans ceux de son ami, de plus en plus angoissée à l'idée de ne pas voir apparaitre l'homme de ses rêves. « Tim ? Dis moi que mon Doudou est dans cette voiture... » Le jeune homme garda le silence, soudainement gêné et le regard fuyant. Il n'en fallut pas plus pour qu'elle comprenne qu'il n'était pas là. Immédiatement, elle sentit les larmes affluer et son cœur s'affoler. « Timéo, dis moi que Luckaël est dans cette pxtain de voiture ! Je t'en prie... » Il tenta de la prendre dans ses bras, mais elle se déroba et posa un regard suppliant sur lui. « Mademoiselle Everdeen ? Venez, il faut que nous parlions de Luckaël ... » Mécaniquement, elle leur fit signe d'entrer avant de les suivre à l'intérieur, sans tenter de cacher ses pleurs ni son inquiétude.

❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿

Sans même regarder les numéros inscrits sur les portes, elle se dirigea vers celle qu'elle savait être le 248. Celle de Luckaël. Elle s'arrêta un instant et tenta de calmer sa respiration et son cœur, qui s'emballaient chaque fois qu'elle entrait à l'hôpital. Elle avait toujours peur qu'il se soit réveillé alors qu'elle n'était pas là, et une fois qu'elle y était, elle avait peur de sa réaction quand il se réveillerait enfin. Il y avait de grandes chances pour qu'il ne la reconnaisse pas, et c'était sans doute ça qui l'effrayait le plus : qu'il l'ait oubliée, elle et les sentiments qu'il a pour sa fiancée. Chaque matin, depuis que Timéo lui avait annoncé qu'ils étaient revenus pour de bon et que Luckaël était dans le coma, elle pensait à cette éventualité, et Najyla devait avouer que cela était horrible.
Prenant une grande inspiration, elle ouvrit la porte et entra dans la chambre, où Timéo parlait avec une infirmière. Lorsqu'elle aperçut Najyla-Luz, la blouse blanche devint soudainement moins bavarde et prit rapidement la fuite. Elle la regarda sortir et alla déposer un baiser sur la joue de son ami, avant de prendre place à coté du lit du malade, serrant ses doigts dans les siens. Elle entendit Timéo s'éclipser, la laissant seule en compagnie de son fiancé et des "bip" incessant des machines qui l'entouraient. Sans lui lâcher la main, elle attrapa l'une des lettres dans son sac et commença à la lui lire. Elle faisait chaque fois qu'elle venait, c'est-à-dire tous les jours : elle prenait l'une des lettres qu'il lui avait envoyé et la lisait à voix haute, espérant ainsi réduire les risques d'amnésie. Elle se doutait bien que ça ne marchait pas comme ça, mais elle en avait eu assez de rester les bras croisés à attendre qu'il daigne ouvrir les yeux. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'ils étaient rentrés d'Afghanistan, mais il n'y avait pas vraiment eu d'améliorations dans l'état de santé de Lucka, ce qui inquiétait ses deux amis. C'est sans doute pour cette raison qu'elle sursauta et fixa la main de son amant après avoir eu l'impression que ses doigts avaient bougé. Il ne se passa rien pendant plusieurs secondes, puis de nouveau, ses doigts remuèrent, cette fois de manière plus visible. Les battements de son cœur s'accélérant, Najyla-Luz n'eut pas le réflexe -ou la force- d'appeler Timéo, son regard entièrement accaparé par les paupières du malade qui commençaient à papillonner, comme s'il désirait les ouvrir mais qu'elles étaient encore trop lourdes. Un sourire sur les lèvres, Najyla embrassa la main de son amour qu'elle tenait encore tout en lui murmurant des mots aussi encourageants que doux. Et enfin, après plusieurs secondes, la jeune femme pût revoir le bleu si beau de ces yeux qui venaient de s'ouvrir pour son plus grand bonheur. Mais celui-ci fut de courte durée. L'espoir qui était réapparu en elle s'envola trop tôt à son goût. Après s'être habitué à la lumière ambiante et avoir examiné son environnement, il posa sur elle un regard plein d'interrogation. « Excusez-moi, mais... Est-ce que vous pouvez me dire où nous sommes ? » Ces quelques mots si anodins lui brisèrent le cœur, à tel point qu'elle lâcha sa main comme si elle s'était brulée et sortit de la chambre en courant, le visage baigné de larmes.

❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿ ❀ ✿

Nos deux anciens soldats ont repris leur place à la villa. Timéo ne parle jamais de ce qu'ils ont vécu là-bas, mais Najyla se rend bien compte qu'il est hanté par les horreurs qu'il y a vu, surtout lorsqu'il réveille toute la maison en hurlant en pleine nuit. Quand elle a essayé de lui en parler, il lui a répondu que le cas de Luckaël était plus important que lui, pensée qu'elle ne partage pas vraiment avec lui. Luckaël, quant à lui, a totalement perdu la mémoire, du moins, pour ce qui concerne sa vie avant la guerre. Najyla-Luz fait tout son possible pour l'aider à retrouver tous ses souvenirs, toutes ce chose qu'ils ont partagées, à grand renfort de photographies, de phrases qu'ils avaient l'habitude de prononcer dans telle ou telle situation, en bref, toutes sortes de choses qui, selon les médecins, devraient l'aider. La seule chose qu'elle lui cache étant la relation et les sentiments qu'ils partageaient, de peur qu'ils aient disparus et ne réapparaissent pas "de leur plein gré".
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